2010 Voir l’invisible
Le festival « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? » s’attache chaque année à révéler la capacité du cinéma à questionner les problématiques de la société contemporaine. L’édition 2010 est placée sous le signe des croyances – de la croyance. Cette farouche conviction toujours intime, profonde et inspirante, qu’elle soit religieuse, politique ou sentimentale, qui est un des moteurs de l’humanité et de son rapport au sacré. Et le cinéma, dans son indispensable durée, en est le révélateur plus que toute autre image.
« Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas. » La célèbre formule semble en effet se vérifier : loin d’être enterrées et oubliées dans un monde dominé par la recherche du profit et la misère qui l’accompagne, les religions s’adaptent et même prolifèrent.
Dés ses débuts, le cinéma s’est intéressé aux dieux et à la mise en image du sacré et de la foi humaine. Pour les célébrer ou les critiquer, ces représentations ont nourri de nombreux films, fictions ou documentaires. Voir l’invisible est une invitation à passer derrière l’écran et à voir ce qui se cache entre les images.
Nous vous proposons donc de fermer souverainement les yeux pour mieux voir les chemins tracés par Werner Herzog qui approche rites et croyances humaines. Rencontrez Artur Aristakisyan et son ovni étrange et splendide Ladoni, assistez aux cartes blanches de deux grands cinéastes inspirés, Raphaël Nadjari et Bruno Dumont, découvrez le japonais Sion Sono, cinéaste intriguant et prolifique, méconnu en France, ne manquez surtout pas son dernier opus inédit, Love Exposure. Rencontrez également Jean-Claude Brisseau et sa Céline habitée, Mehran Tamadon et son Bassidji et de nombreuses autres raretés et classiques à (re)découvrir.